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9 avril 2013 2 09 /04 /avril /2013 13:49

 

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L'heure est grave pour la France.

Les aveux de fraude de Jérome Cahuzac, et les révélations d'énormes évasions fiscales organisées par des banques, des chefs d'entreprises et des personnalités politiques vers les paradis fiscaux, provoquent la colère et l'indignation. Ces scandales jettent le discrédit sur notre pays, son gouvernement. Ils symbolisent – non pas seulement la dérive personnelle hautement condamnable d'un ministre – mais l'emprise toujours plus étouffante des logiques de l'argent, les forces de la finance sur la vie sociale, économique et politique de la France.

En mai dernier, c'est pour en finir avec cette domination du fric - que la droite de Nicolas Sarkozy incarnait avec toujours plus de cynisme et d'autoritarisme – que les Français ont voulu le changement de politique. Le message de la majorité du pays était très clair : combattre le règne de la finance, reconstruire une République sociale, solidaire et éthique.

Aujourd'hui, les Français se sentent trahis. Ils sont de plus en plus nombreux à ne pas reconnaître dans la politique actuelle une politique de gauche. Le scandale Cahuzac sonne, dans ces conditions, comme un coup de massue. Celui qui incarnait la politique d'austérité imposée sans son accord à notre peuple, était un professionnel de l'évasion fiscale !

C'est insupportable. Le désaveu populaire est massif. La politique de François Hollande et du gouvernement Ayrault n'a plus la confiance des Français. Et surtout de celles et ceux qui, majoritairement, ont voulu mettre la barre à gauche, vers le retour de la justice sociale et de l'égalité dans la République.

Ce qui rend la situation plus insupportable encore, c'est que le Président de la République et le gouvernement s'entêtent à ne rien entendre de l'exigence du pays de voir la politique de la France changer de cap.

Soumission aux politiques d'austérité européennes, explosion du chômage, échec des prévisions économiques du gouvernement, pacte de compétitivité égal à 20 milliards de cadeaux fiscaux supplémentaires pour les entreprises, tentative de transcription de l'accord de l'ANI dans la loi avec le soutien du Medef … la politique du gouvernement amplifie la crise au lieu de la combattre.


Et quand le choc Cahuzac révèle cet insupportable fossé : les sacrifices pour les uns, l'évasion fiscale pour les autres, rien ne devrait changer !
Le pays est atterré. La France va à la catastrophe si tout continue comme cela. Il faut sauver notre pays du désastre politique qui s'annonce.

Pour cela il y a une urgence : un changement de cap fort, global, concret, rapide de la politique nationale, pour mettre en œuvre une nouvelle politique résolument de gauche qui s'attaque au pouvoir de la finance et restaure le pouvoir démocratique des citoyens, des élus eux aussi bafoués, sur les choix de la République. L'ennemi c'est la finance.

La crise ce n'est pas les « élus tous pourris » comme le chante le Front national, lui même éclaboussé dans l'affaire Cahuzac.

La solution, ce n'est plus seulement une moralisation de la vie politique réduite au seul contrôle accru – certes nécessaire – du patrimoine des élus et des ministres.

La vérité c'est qu'au cœur de la crise, se trouvent deux grands causes :


1. La domination organisée de la finance, des marchés financiers, de leurs critères d'évaluation et de rentabilité, sur toutes les activités de la société, sur tout notre système économique et institutionnel. Que ces pratiques passent par des voies légales ou frauduleuses.


2. Le dessaisissement là encore organisé, au profit de la finance, des citoyens, des salariés, des institutions élues sur tous les grands choix qui engagent la vie des citoyens et du pays. La souveraineté populaire est minée de toute part.

Dans ces conditions, le Parti communiste lance un double appel :


à la mobilisation de toutes les forces, de toutes les citoyennes, tous les citoyens qui ont voulu le changement au printemps dernier, pour reprendre en main le cap du redressement de la France.
Partout, sous toutes les formes possibles, prenez la parole, reprenez le pouvoir, dites haut et fort : nous voulons la politique de gauche pour laquelle nous avons voté l'an dernier, et pas cette politique d'austérité et d'inégalités qui mène la France dans le mur.


à la construction populaire et démocratique d'un nouveau contrat politique pour le pays, autour de deux axes :


Un programme de lutte contre la domination de la finance, avec une réforme fiscale d'ampleur ; un contrôle public et démocratique sur les banques, le crédit, la monnaie et la finance ; la priorité donnée aux salaires, à la protection sociale, à la sécurisation de l'emploi, aux services publics, à l'investissement industriel et écologique contre les dividendes et la rentabilité financière. La France doit résister aux injonctions d'austérité de l'Europe.


Une refondation démocratique de nos institutions par un processus constituant jusqu'à une 6e république : avec une lutte contre les conflits d'intérêts, entre le monde des affaires et les institutions politiques, une réelle indépendance de la justice, une démocratisation des élections par la proportionnelle, de nouveaux droits pour les salariés dans les entreprises, pour que l'intérêt général guide notre organisation sociale et économique, la remise en chantier de l'acte 3 de la décentralisation aujourd'hui largement rejeté dans le pays

C'est autour de ces axes que doivent se rassembler les forces de changement, les citoyens qui refusent la dérive actuelle, pour reconstruire un nouveau contrat majoritaire, une nouvelle majorité, un nouveau gouvernement.

Dans l'immédiat, nous faisons quatre propositions :

1. Suspendre immédiatement le débat parlementaire sur l'ANI, qui creuserait encore le fossé avec les forces sociales de notre pays. J'appelle solennellement les parlementaires de gauche à prendre la mesure de leurs responsabilités, en cas d'adoption de ce texte. Et mettre à l'ordre du jour un débat immédiat sur la lutte contre la fraude et l'évasion fiscales. (cf rapport d'Eric Bocquet – commission d'enquête du Sénat sur la fraude et les évasions fiscales).


2. Engager toutes les forces disponibles pour exiger un changement de cap de la politique dans la préparation de la grande marche citoyenne, décidée pour le 5 mai prochain. Notre engagement se fait sur une base claire et unique. Celle de la déclaration commune de toutes les forces du Front de gauche du vendredi 5 avril 2013 : « contre l'austérité et la finance, marche citoyenne pour la VIe République », et de l'appel qu'elle contient, « à toutes les forces de gauche, et individus qui ont voulu le changement en mai dernier », d'organiser avec nous cette marche.


3. Lancer dans tout le pays, la réunion d'assemblées citoyennes ouvertes à toutes ces forces pour travailler les bases d'un nouveau contrat politique de changement majoritaire.


4. Préparer avant l'été une première grande étape de ce travail citoyen et populaire pour la tenue d'assises nationales pour la refondation sociale et démocratique de la République.

Vous l'aurez compris, l'heure n'est pas à mes yeux à diviser, à opposer, à écœurer. L'heure est à rassembler, à unir, à construire. La solution réside plus que jamais dans la mobilisation et l'intervention active de notre peuple.

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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 11:58

Beaute-des-femmes-copie-1.jpg

A l'occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, le PCF se mobilise et lutte pour faire avancer les droits des femmes et l'égalité entre les femmes et les hommes partout dans le monde.

Le 8 mars est une journée emblématique des combats des femmes pour faire reculer les discriminations, les dominations. C'est le rendez-vous des femmes du monde entier qui luttent pour le respect de leurs droits. Dans le monde trop de femmes vivent encore sous les contraintes, parfois même jusqu'à en mourir.

Le Ministère des droits des femmes, pour lequel le PCF s'est battu, doit, avec le gouvernement de gauche, entendre les voix populaires, celles des hommes et des femmes qui veulent écrire une nouvelle page dont le fil conducteur est l'égalité : l'égalité professionnelle, le droit à la santé pour toutes et tous, l'éradication des violences faites aux femmes...

Le PCF exige que les conditions soient créées pour l'adoption de la loi cadre, comportant des mesures de prévention, d'éducation et de sanctions avec les moyens humains et financiers pour leur mise en œuvre.

Vendredi 8 mars à Paris

Manifestation à l'occasion de la journée mondiale pour les droits des femmes. Départ 18h30, place Stalingrad pour se diriger vers la Bastille. 

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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 11:24



Nos vœux, par Patrick le Hyaric, directeur de l’Humanité

Nous adressons à chacune 
et à chacun d’entre vous ainsi qu’à vos proches nos vœux les meilleurs pour l’année nouvelle qui commence. Nous le faisons avec 
la part de rêves et de lucidité nécessaire. Nous savons qu’alors que de toute part on annonce une année 2013 difficile, il faudra s’unir pour agir afin 
de changer les rapports de forces sociaux, économiques, politiques pour que ce soit à gauche que s’oriente 
le changement. En s’enfermant dans le seul projet 
du rétablissement des comptes publics, François Hollande n’a pas créé, lors de ses vœux, l’élan nécessaire à une mobilisation nationale qui permettrait d’endiguer la vague du chômage.

L’ambition ne sera accessible qu’avec 
de la justice, de la solidarité, de nouveaux droits des travailleurs dans l’entreprise, afin de promouvoir d’abord le travail et non plus la rente des grands actionnaires 
et des banquiers, une réforme fiscale et bancaire digne 
de ce nom ou la réorientation de l’Union européenne. Cela se heurte évidemment aux intérêts des oligarchies. Mais la gauche est précisément la gauche parce qu’elle n’est pas 
de ce côté mais de celui 
du peuple. Ce n’est pas 
la recherche d’une sorte 
de compromis historique qui devrait être à l’ordre 
du jour. L’inversion 
de la courbe du chômage 
ne deviendra possible qu’en sortant du carcan 
de l’austérité budgétaire et salariale. Le gouvernement 
a le devoir et le pouvoir de résister aux pressions des droites, des puissances d’argent et des institutions internationales. 
Il ne doit pas s’engager dans les projets de suppression 
du Smic pour le remplacer par un super RSA, ni dans 
un nouveau recul de l’âge ouvrant le droit à la retraite, 
ni dans un système de flexibilisation à outrance du travail, ni abdiquer devant les pressions du Conseil constitutionnel qui voudrait saboter toute réforme vers la justice fiscale. S’il manifestait une volonté affirmée de changement progressiste, le pouvoir réunirait autour de lui toute 
la gauche et l’écologie politique ; une majorité agissante 
et combative pour ouvrir dans l’histoire de la France 
et de la gauche l’indispensable nouvelle page 
du progressisme français.

Les classes dominantes s’appuient sur la crise qu’elles ont elles-mêmes provoquée pour plier encore plus le monde, la vie humaine, l’environnement aux canons de l’ultracapitalisme destructeur. 
Ce pouvoir ne doit pas y prêter main-forte. C’est à un nouveau projet que devraient s’atteler toute la gauche 
et l’écologie politique pour faire face à la nouvelle période historique, où la lutte entre le capital et le travail va considérablement s’aiguiser, où de nouveaux dangers pèsent sur l’environnement, où l’arme nucléaire constitue une terrible menace pour toute l’humanité.

Ce siècle appelle un nouveau mariage entre 
la justice fiscale et sociale, d’autres manières 
de produire et de consommer pour résorber une dette écologique qui peut être mortifère. La coopération entre les êtres humains doit supplanter une concurrence folle, avec un nouvel âge pour la démocratie s’appuyant sur la souveraineté et l’intervention populaire. Rien ne se transformera vraiment sans que la démocratie d’intervention devienne le but et le moyen de tout processus de changement pour inventer l’indispensable « après-capitalisme ». Tel nous semble devoir être 
le chemin d’une vie meilleure, d’un monde solidaire, d’une fraternelle humanité. Bonne année.


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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 17:48

En cette veille de fin d'année, il est grand temps de rallumer les étoiles et de rappeler à l'occasion au Président Hollande les engagements du candidat et les attentes de millions de français.

http://www.dailymotion.com/CN-PCF#video=xw3p5vlink

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 18:32

AUX ACTES CITOYENS !
CONSTRUCTEURS DU CHANGEMENT


André CHASSAIGNE, président du groupe Front de gauche à l'Assemblée nationale est intervenu après le discours de politique générale du Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

 


André Chassaigne s'est d'abord réjoui : « Lors des scrutins de ce printemps, les Français ont souhaité tourner la page de dix années de politique de droite...Une politique qui a aggravé les effets de la crise par la multiplication de mesures d’austérité.  ».

En soulignant la dégradation de notre pays il a déclaré : « C’est donc bien d’urgence économique et sociale dont il faut parler ! Ce que les Français attendent de nous, ce n’est pas de nous engager dans la spirale de la rigueur, mais d’œuvrer au contraire à la relance de l’activité, de nous émanciper des approches comptables pour bâtir les instruments d’une nouvelle donne économique et sociale (...) Nous ne le dirons jamais assez : nous n’avons pas le droit de décevoir cette espérance de changement. Nous avons une obligation de résultat. ».

Il a précisé l'état d'esprit des député-es de son groupe « constructeurs du changement » : « Nous voulons que la gauche réussisse. Nous le voulons vraiment. Avec des résultats concrets qui puissent changer la vie du plus grand nombre ».

Il a souligné les choix du Premier ministre qui vont dans le bon sens mais aussi les mauvaises nouvelles comme la trop faible augmentation du Smic, le gel de l'emploi public et des salaires, l'absence de vraies contraintes envers les marchés pour partager autrement les richesses.

 Il a mis en regard des limites des propositions du gouvernement,  les propositions fortes du Front de gauche pour sortir  de la crise.

André Chassaigne a abordé « la réorientation promise de la politique européenne et les conclusions guères encourageantes du dernier sommet européen ». Il s'est élevé contre la ratification rapide par le Parlement du Pacte budgétaire européen et a estimé « indispensable que les concitoyens soient consultés par référendum ».  

Il a enfin exprimé ses réserves : « nous craignons vraiment que vos orientations, Monsieur le Premier ministre, conduisent à l’opposé du résultat escompté et nous le craignons d’autant plus que vous ne desserrez pas l’étau de la contrainte extérieure ».

C'est la raison pour laquelle il a conclu : « Voilà pourquoi les députés Front de gauche s’abstiendront aujourd’hui sur ce vote de confiance. »

Discours intégral http://www.pcf.fr/26088 


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Pour sortir de la crise, sortons de l'austérité

 

Monsieur le Président,

 

Vous avez été élu pour que ça change, pour améliorer nos vies et pour un meilleur avenir pour tous et toutes, pour s'attaquer au monde de la finance et pour sortir  le pays de la crise.

Maintenant que la gauche est majoritaire à l'Assemblée Nationale et au Sénat c'est l'heure de passer aux actes. J'exige :

Une augmentation significative du Smic, des salaires et des pensions.

Une loi interdisant les licenciements boursiers.

Un nouvel essor pour  les services publics.

La mise en place d'un pôle public bancaire.

La tenue d'un  référendum sur le Pacte budgétaire européen

 

NOM

PRENOM

ADRESSE

MAIL

SIGNATURE

 

 

 

 

 

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24 juin 2012 7 24 /06 /juin /2012 14:12

 «Résistez!» L’appel du PCF à Hollande

 contre l’austérité

Réunis en conférence nationale, ce mercredi 20 juin 2012, à la Mutualité les communistes ont échangé sur la nouvelle situation politique et défini leur feuille de route jusqu'au prochain congrès prévu pour février 2013.

Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a lancé, lors du meeting à l’issue de cette conférence, un appel à la mobilisation contre le traité Sarkozy-Merkel, rappelant à François Hollande ses engagements en faveur de sa renégociation.

« Résistez ! Donnez-vous du temps et de la force, tournez-vous vers les Français et les parlementaires ! » Par ces mots, Pierre Laurent a lancé un appel au président de la République à ne pas céder aux sirènes de l’austérité, qui se font de plus en plus fortes à mesure qu’approche le sommet européen des 28 et 29 juin prochains.

Une politique de rigueur stricte

C’est à l’occasion du meeting de clôture de la conférence nationale de son parti, mercredi soir, à Paris, salle de la Mutualité, que le secrétaire national du PCF a, devant plusieurs centaines de militants, rappelé à François Hollande ses engagements à propos du traité Sarkozy-Merkel : « Vous-même avez considéré qu’avec ce traité, il ne serait pas possible de mener votre politique, celle que vous avez promise aux Français. » « Or, s’est-il inquiété, on nous dit aujourd’hui qu’il pourrait ressortir intact du sommet européen et qu’on se contenterait d’y ajouter quelques mesures dites de croissance. » Et d’estimer qu’il y a là « une contradiction » dans laquelle « nous ne pouvons pas rester », puisque « tout dans ce traité va contredire cette ambition de croissance ».

Ce texte, signé en mars par le duo Sarkozy-Merkel, mais non encore ratifié, soumettrait en effet les États à une politique de rigueur stricte, en vue de la réduction des déficits, avec contrôles et sanctions à la clé, limitant d’autant la souveraineté budgétaire des parlements nationaux. Et les derniers signaux envoyés par François Hollande sont plus mitigés que la renégociation à laquelle il s’était engagé : « Nous devrons (...) y mettre tous les instruments qui peuvent, et avec modification du traité ou pas de modification du traité, être efficaces », a-t-il, par exemple, expliqué la semaine dernière à Rome. Selon Pierre Laurent, « il se murmure aussi que la France pourrait inscrire sa ratification au Parlement dès les premiers jours de juillet ».

"La France doit ouvrir des changements en Europe"

Une situation inacceptable pour le dirigeant communiste, qui juge que « la victoire de la gauche en France doit ouvrir des changements en Europe ». « Nous ne pouvons pas avoir chassé Sarkozy et gouverner demain avec son traité », précise-t-il. Les parlementaires du Front de gauche, au Sénat comme à l’Assemblée, ne ratifieront donc pas un texte qui n’aurait pas été « réellement changé », a-t-il prévenu. Plus encore, le PCF appellera « ces jours-ci, s’il le faut, à se mobiliser pour pousser les parlementaires dans leur ensemble à ne pas ratifier ce traité ».

François Hollande est aussi encouragé à faire connaître ce texte que son prédécesseur a caché pour s’appuyer sur une mobilisation populaire. Et pour cause, les chemins de l’austérité ont, chaque fois qu’ils ont été suivis, conduit les peuples à une crise encore accrue, à l’instar de la Grèce, de l’Espagne ou encore de l’Italie. Le président du Parti de la gauche européenne (PGE) a aussi déroulé le fil des propositions du Front de gauche sur cette question, notamment l’idée de convoquer « des états généraux de la refondation européenne en mobilisant toutes les forces sociales, syndicales, citoyennes disponibles ».

Remédier à l'injustice démocratique

Cet appel au président à tenir ses engagements, Pierre Laurent l’a également formulé sur l’introduction de la proportionnelle pour les législatives, pour que « dans cinq ans, l’injustice démocratique ne se reproduise pas ». Il a par ailleurs estimé que les projets du gouvernement, tant en matière de pouvoir d’achat, d’emplois, que de services publics, ne sont pas à la hauteur des « urgences sociales », et que la question des « moyens du changement » devra être affrontée : « La gauche a tous les pouvoirs institutionnels, va-t-elle s’en servir pour reprendre le pouvoir sur l’argent ? » a-t-il interrogé. C’est en ce sens que, pour les communistes, le Front de gauche a vocation à agir, en rassemblant « tous ceux qui ne veulent pas renoncer ».

Pour une banque solidaire. La semaine prochaine, une « initiative européenne » pour la création d’une banque publique au service du développement social, écologique et solidaire sera déposée sur le bureau de la Commission européenne, à Bruxelles. Pierre Laurent, pour le Parti de la gauche européenne (PGE), et Alexis Tsipras, pour Syriza, y porteront, avec d’autres personnalités du continent, ce projet conçu comme un outil de sortie de crise et de transformation du système bancaire. La Commission aura ensuite deux mois pour accepter ou non son dépôt. Commencera alors la quête du million de signatures nécessaires à son examen par les instances de l’UE. En France, la collecte démarrera dès la Fête de l’Humanité.

 

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23 janvier 2009 5 23 /01 /janvier /2009 21:25

Un entrerien de Marie-George Buffet, tiré du site Humanité.fr :

Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, estime que l’Europe peut être un outil pour sortir de la crise, à condition qu’elle s’émancipe de sa logique libérale.


Aujourd’hui et pour trois jours, les élus et les militants communistes vont à la rencontre des salariés pour débattre des solutions face à la crise. Pourquoi ?

Marie-George Buffet. Partout la situation se dégrade et la seule voix que l’on devrait entendre, c’est celle de Nicolas Sarkozy ? Ce n’est pas sérieux. Il ne peut être question de laisser le terrain à cette droite qui a plongé le pays dans la crise. J’étais hier devant l’usine PSA d’Aulnay. Nos parlementaires et les militants communistes de Seine-Maritime étaient lundi devant les usines Renault. Partout en France, nous pouvons investir les lieux de travail pour débattre avec les salariés de solutions réelles à la crise et aux difficultés éventuelles de leur entreprise, mais bien plus largement de la possibilité de faire face à ce système capitaliste qui a démontré sa nocivité et son incapacité à satisfaire les besoins humains.


Le plan de relance de Nicolas Sarkozy ne vous satisfait pas ?

Marie-George Buffet. Ce plan de relance ne vise en rien à sortir notre pays des logiques qui nous ont plongés dans cette situation. C’est un mélange de mesures symboliques et de nouvelles attaques contre les droits des salariés. Il dit faire céder les patrons sur leurs bonus. Mais il les conforte dans leurs stratégies du tout financier et les aide à pressurer toujours davantage l’emploi et les salaires : c’est bien aux salariés qu’ils veulent faire payer la crise. C’est pourquoi nous proposons un contre-plan de relance.


Quels en sont les grands axes ?

Marie-George Buffet. La priorité, c’est le soutien à l’emploi et la hausse des salaires et des revenus. Nous proposons pour cela la relance de grandes filières industrielles, notamment face aux délocalisations, grâce à une politique du crédit sélectif et à une fiscalité intelligentes, qui pénalisent la richesse détournée pour la spéculation et encouragent le développement de la recherche, de la formation et de l’emploi. Il faut aussi mettre à contribution les dividendes des actionnaires et reconnaître des droits nouveaux aux salariés à l’entreprise. Ensuite, il faut relancer l’investissement public. Je pense aux services publics mais aussi aux collectivités locales aujourd’hui visées par le gouvernement, et à qui il faut donner les moyens de répondre aux besoins des populations. Et ces investissements d’avenir, quand on voit les choix stratégiques des banques privées, seule la création d’un pôle financier public permettrait de les financer.


Mais toutes ces mesures ne font pas consensus à gauche. Y a-t-il plus de chances que par le passé, pour la gauche, de se rassembler et d’agir ensemble ?

Marie-George Buffet. On entend davantage la gauche ces derniers temps, sur le travail du dimanche, sur l’audiovisuel public et sur les droits du Parlement. Mais pour enclencher une dynamique réelle de changement, il nous faut porter un véritable projet de transformation sociale. Notre congrès y a travaillé. Nous avons notamment énoncé des propositions pour un nouveau mode de développement écologique, social et démocratique. Et ces idées, nous avons fait le choix de les faire avancer dans la société, en France et en Europe, par la construction de fronts progressistes les plus larges. Nous portons ainsi cette démarche dans toutes nos rencontres, avec le PS, le nouveau Parti de gauche, le NPA… Et nous la faisons vivre dans le débat populaire et citoyen, dans nos rencontres face à la crise comme dans les initiatives que nous pouvons organiser pour changer d’Europe.


Vous appelez à la constitution de fronts progressistes et citoyens, et en même temps on a l’impression que la gauche est plus divisée que jamais, notamment pour les européennes…

Marie-George Buffet. L’Europe est au coeur de tous les enjeux. On parle de la crise du système, mais la construction libérale de l’Europe en est pour une large part responsable. Au contraire, l’Europe peut être un outil extraordinaire pour sortir de la crise si elle décide une nouvelle orientation de la BCE, le développement des coopérations avec les autres continents, la promotion des droits sociaux… Ces élections obligent les partis de gauche à un positionnement clair. Soit on estime qu’on ne peut rien changer à cette Europe, et on accepte alors l’enfoncement dans la crise du système capitaliste. Soit ses forces se rassemblent sur de grandes orientations aptes à changer l’Europe. C’est ce qu’a proposé le PCF le 24 octobre. Certaines forces comme le Parti de gauche y ont répondu favorablement. Lors d’une rencontre avec ce parti, hier, nous avons décidé d’enclencher sans attendre cette dynamique pour un « Front de gauche pour changer d’Europe ». Pour élargir ce rassemblement, nous allons rencontrer ensemble les formations politiques portant cette même exigence. Nous avons prévu de premiers meetings de lancement de campagne et nous mettrons en place dès février un comité de liaison.


Vous venez d’évoquer le congrès du PCF. Ce qui a marqué ce congrès, ce n’est pas l’éclatement promis dans les médias, mais à la fois une diversité et une volonté d’unité des communistes. Comment concilier ces exigences ?

Marie-George Buffet. Lors de ce congrès, les communistes ont fait preuve de responsabilité et de grande intelligence. Chacun a défendu ses options, mais toujours dans le respect des autres délégués et dans l’esprit d’avancer ensemble. Cela a permis un débat constructif, dont nous sortons sans fracture dans un parti rassemblé. Un choix très majoritaire a été effectué sur la résolution finale. Cela ne veut pas dire que chacun doive renoncer à ce qu’il pense, mais les communistes nous ont donné un mandat que nous allons mettre en oeuvre avec dynamisme et détermination. Et pour cela nous ferons vivre la diversité d’approches en notre sein, le débat entre nous, tout en n’en restant pas à une juxtaposition de ces diversités. Le Conseil national doit être un lieu de débat et de construction de commun, et je crois que le congrès nous le permet.


Vous appelez à la constitution d’un front pour la défense des libertés. Pensez-vous qu’on assiste à une dérive dangereuse sur ce plan ?

Marie-George Buffet. Sans faire de surenchère, je veux alerter, car de loi en loi le pouvoir est en train de grignoter toute une série de droits et de libertés. Nicolas Sarkozy veut bâillonner le Parlement en limitant le temps des débats publics et en attaquant le droit d’amendement. Après la fermeture de tribunaux, la suppression du juge d’instruction au profit du parquet met en cause l’indépendance de la justice. Sans oublier les lois réprimant l’immigration ou le droit de grève, les attaques contre la presse, l’audiovisuel public, le monde associatif, mais aussi contre le sport. C’est tout ce qui fonde la vie démocratique et associative qui est touché. C’est pourquoi j’ai appelé au congrès à la création d’un front progressiste pour la défense des libertés et de la démocratie, et nous allons prendre pour cela contact avec toutes les organisations concernées.


Ce début d’année a aussi été marqué par le retour de la guerre au Proche-Orient…

Marie-George Buffet. Les canons se sont tus, mais nous sommes très loin de la paix dans la région. L’urgence est humanitaire. Elle est la fin du blocus contre Gaza. Mais l’urgence est tout autant de construire une paix durable fondée sur le respect du droit, celui du peuple palestinien à un État souverain dans les frontières de 1967, le droit d’Israël et de la Palestine à vivre dans la sécurité et la coopération. Pour cela, la France et l’Union européenne doivent jouer un rôle actif pour construire une nouvelle donne politique et pour le maintien de la paix, notamment par l’installation d’une force de protection internationale.

Le 29 janvier aura lieu une vaste mobilisation syndicale unitaire. Pensez-vous que les salariés puissent marquer des points dans les semaines à venir face au gouvernement ?

Marie-George Buffet. Oui je le crois. La droite a reculé sur le lycée, elle est hésitante sur le travail du dimanche. Ce qui est nouveau en cette rentrée, c’est qu’il n’y a pas simplement des combats « dos au mur ». On assiste à une prise de conscience large que la gravité de la crise appelle de nouvelles avancées sociales et démocratiques. Le pouvoir le sent bien d’ailleurs, en essayant de convaincre les citoyens de courber le dos et d’attendre des jours meilleurs. Les organisations syndicales portent la mobilisation pour les salaires, les services publics, l’avenir de la poste, qui sont autant de luttes offensives. La journée du 29 va être une étape extrêmement importante, et le PCF va y contribuer, en tant que force politique, dans les manifestations.

Entretien réalisé par Sébastien Crépel et Jean-Paul Piérot

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13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 13:00
Bonjour
 
Notre congrès, auquel j'ai participé en tant que déléguée du 92, vient de se terminer.
 
Ce congrès était annoncé par les média comme le congrès de tous les dangers avec la perspective d'un éclatement de nos forces. Dans son discours de clôture, MG Buffet avouait son inquiètude, partagée par un grand nombre de camarades, quant à l'issue de ce congrès.
 
Au final, il en ressort un sentiment de réel travail en commun avec la volonté d'aboutir à un texte adapté aux réalités de notre temps et offensif.  Malgré les divergences importantes sur le contenu des transformations à opérer dans nos pratiques et notre fonctionnement, la volonté de conserver un parti uni pour être plus efficace et plus rassembleur a été prépondérante.
 
Qu'il s'agisse des travaux "en ruche" ou des interventions générales, nous avons progressé dans notre façon d'échanger. Peu de discours décalés, beaucoup d'interventions réactives.
 
Le texte a été profondément remanié. 68% des congressistes ont approuvé l'ensemble du texte. La première partie "une nouvelle époque, un autre monde" a été  largement réecrite en intégrant largement les remarques des camarades sur la crise financière.  Idem pour la deuxième partie concernant "un nouveau projet" dans lequel nous affirmons plus clairement notre projet de société tout en précisant notre démarche pour y parvenir. La grande majorité des congressistes a salué la prise en compte par la commission des amendements déposés. Un grand nombre d'amendements non retenus par les conférences fédérales et reproposés en séance ont été adoptés. A ce titre, les amendements de notre section ont tous été pris en compte. Les congressistes ont également salué le travail de Pierre Laurent qui s'est montré ouvert et constructif.
 
Concernant la troisième partie "le parti" les débats ont évidemment fait apparaître des divergences plus profondes. Un souhait majoritaire a été de trancher (conserver le PCF) et ne de plus reporter à plus tard les décisions importantes. Volonté de renouveler profondément nos directions, les rajeunir, renforcer la souveraineté des adhérents, privilégier les structures horizontales. Avoir un conseil national actif, réactif qui soit un vrai organe de décisions et d'action. Nécessité également de revoir nos statuts pour mieux prendre en compte la diversité d'opinions.
Respect et écoute ont été prépondérants pendant les débats. A souligner l'intervention remarquable d'André Chassaigne pour dédramatiser la présence de listes alternatives. "C'est sur le terrain que nous nous retrouverons tous" et de citer le poème d'Aragon "Quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat ..."
 
malgré les longues discussions en commission, il n'a pas été possible de parvenir à un accord sur une liste commune. Les congressistes avaient donc le choix entre 4 listes.
 
M G Buffet, MP Vieu, C Marchand et A Gérin. Les trois listes alternatives ont justifié le maintien de leur liste en expliquant leur désaccord concernant le texte. Pour Marchand, le désaccord portait davantage sur ses propositions non retenues de camarades au CN. Pour MP Vieu, le texte est insuffisant sur l'ampleur des transformations à opérer. Il nous faut nous métamorphoser pour aboutir à une force communiste. Ce terme n'a pas été retenue dans le texte. Pour André Gérin, la souveraineté des communistes n'est pas assez affirmée et nos erreurs de stratégie (mutation, collectifs anti libéraux, ne sont pas dénoncées.
 
Au final ont obtenu MG Buffet 67%, MP Vieu 16%, Gerin :  9%  Marchand 5%
 
Nous ne savons pas encore combien de représentants auront chacune de ces listes au CN. Leur nombre sera proportionnel aux résultats obtenus mais viendra s'ajouter à à la liste de MG Buffet (environ 88 femmes et 89 hommes). Nous aurons donc un CN qui depassera les 200 membres malgré le souhait de vouloir réduire fortement le nombre de membres.
 
Dans son discours de cloture MG Buffet a confirmé la mise en place rapide d'un collectif de direction avec P Laurent à sa tête. Elle envisage de rester encore quelque mois secrétaire afin d'aider au démarrage du collectif puis de passer la main.

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