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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 19:08

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Droit de vote des étrangers points de vue

Brigitte Gonthier-Maurin, sénatrice (PCF) des Hauts-de-Seine « Il faut faire  ce qui a été dit » 

« Il s’agit d’une question fondamentale de démocratie, de justice et de cohésion sociale. Il faut faire ce qui a été dit. Il faut faire le pari de la conviction, gagner les consciences. Si nous prenons aujourd’hui la décision d’un nouvel élan pour favoriser le débat démocratique, si nous décidons partout d’élever des lieux de débat, petits, moyens, grands, quelle avancée déjà pour la démocratie ! Entendre ces femmes et ces hommes dans les quartiers qui n’ont pas le droit de vote, mais aussi ceux qui l’ont et ont décidé de ne pas l’utiliser serait de nature à faire évoluer les termes de cette Ve République, qui ne correspond plus au besoin démocratique que nous avons aujourd’hui. »

Esther Benbassa, sénatrice (EE-LV) du Val-de-Marne « Il faut mener  le débat politique »

« Notre pays est gouverné sous le diktat de la droite et je crains que l’exécutif ne renonce à la promesse de François Hollande de donner le droit de vote aux résidents non communautaires, aux élections locales. Pourtant, ce droit de vote ferait grandir la cohésion sociale. Ce geste démocratique fort ferait reculer l’abstention chez ces jeunes dont les parents n’ont pas, aujourd’hui, le droit de vote. Les Français n’y sont pas opposés malgré les campagnes de la droite. Encore faut-il mener le débat politique. L’exécutif est en train de perdre la confiance du peuple de gauche par ses renoncements. Pour ma part, je continuerai d’agir pour ce droit. »

Alexis Bachelay, Député (PS) des Hauts-de-Seine « Une réponse à un déficit démocratique » 

C’est une réforme emblématique qui est souvent agitée lors des campagnes électorales, mais il faut rappeler ce sur quoi elle est fondée. C’est d’abord une réponse à un réel déficit démocratique qui s’aggrave au point de devenir une fracture civique quand de nombreux citoyens font le choix de ne plus voter, ou de voter pour des partis politiques qui se situent en dehors du champ républicain. Si le droit de vote des résidents extracommunautaires ne répond pas à elle seule aux déséquilibres de notre système démocratique, elle peut quand même y contribuer. Entreprendre de modifier la Constitution sans intégrer cet élargissement des droits fait perdre du crédit à tout le reste.

Francine Blanche, secrétaire confédérale de la CGT, en charge des questions des sans papiers, notamment dans le collectif Droit de vote pour tous les résidents étrangers dès 2014. « C’est une question  de démocratie sociale»  

C’est grave que ce droit de vote ne soit pas intégré dans la révision constitutionnelle. C’était l’une des propositions de François Hollande et une majorité de Français a voté pour ce programme. A la CGT, nous avions clairement appelé à battre Sarkozy. Le gouvernement doit arrêter de faire plaisir à la droite ou à l’extrême droite. Les étrangers peuvent déjà voter aux élections professionnelles dans les entreprises. Ce sont des travailleurs, ils payent leurs impôts, ils doivent pouvoir agir sur les affaires de la cité ! Leur donner ce droit de vote, c’est une question de démocratie sociale. Nous continuerons à nous battre pour ce droit. notamment dans le collectif Droit de vote pour tous les résidents étrangers dès 2014.

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